La rechute de burn out n’est malheureusement pas si rare. Selon les médecins, il y aurait entre 25% et 40% de risque de rechute après un premier burn-out. Ces rechutes peuvent être particulièrement graves et impacter les salariés sur le long terme : dépression résistante, trouble anxieux généralisé, développement de maladie auto-immunes, syndrome de fatigue chronique, …
Je vois tous les jours des personnes qui n’ont pas suffisamment écouté les signes et ont trop poussé la machine au risque de casser le moteur. Un drame car les séquelles peuvent être irrémédiables. Ma mission dans cet article est d’offrir toutes les clés pour éviter cette fatalité qui impacte notre société comme une réelle épidémie, d’autant plus depuis le burn-out.
Ces risques de rechute de burn-out sont particulièrement accrus si la personne n’a pas pris le temps de travailler sur soi et a repris trop tôt le travail. Dans cet article, je vais décortiquer en profondeur la rechute de burn-out pour répondre à ces questions :
- Existe-t-il des facteurs de risques du burn out ?
- Quels sont les signes d’une rechute de burn out ?
- Que faire en cas de rechute ? Quelles sont les mesures d’urgence ?
- Comment se mettre à l’abri contre les risques de rechute ?
- Existe-t-il des outils spécifiques pour se mettre à l’abri d’une rechute ?
- Par qui se faire accompagner ?
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Quelles sont les causes d’un burn-out ?
Le burn out est issu de causes professionnelles et personnelles. Le syndrome d’épuisement professionnel est un entremêlement de facteurs qui provoquent petit à petit un émiettement de la force vitale. Ces facteurs se conjuguent peu à peu, insidieusement pour mettre l’organisme à plat.
Par effet d’adaptation, le salarié s’en rend souvent compte trop tard. Les causes, même si elles trouvent leurs sources dans le domaine professionnel mais aussi au sein de la sphère privée, ne doivent pas exonérer l’employeur de son obligation de sécurité (Art. L4121-1 du Code du travail).
Voici un rapide rappel des principales causes qui peuvent être le terreau d’un burn out :
- Exposition à des risques psychosociaux
- Perte de sens et désalignement avec vos valeurs
- Manque d’écoute de vos besoins
- Non prise en compte de facteurs de risques personnels
- Exposition à des risques psychosociaux
Exposition à des risques psychosociaux
C’est LA cause principale. Comme je le disais en introduction, l’employeur a envers le salarié une obligation de sécurité, c’est à dire qu’il doit veiller à la sécurité physique et psychique de ses salariés. Cette obligation contient des actions de prévention mais aussi de traitement. Et sur le plan légal, on parle de « traitement efficace ». C’est à dire que si l’employeur met en place des mesures mais que la situation du salarié ne s’améliore pas, la responsabilité de l’employeur est toujours engagée et il doit déployer d’autres mesures jusqu’à la résolution du problème.
Pour identifier l’ensemble des risques psychosociaux aujourd’hui répertoriés, il est utile de se référer au Rapport Gollac qui est la bible en la matière. En effet, c’est le socle de référence pour les médecins du travail, les médecins conseils de la CPAM mais aussi pour les prud’hommes.
En voici les principaux :
- Les exigences du travail : contraintes de rythme et volume horaire, objectifs irréalistes ou flous, hyper complexité cognitive, instructions contradictoires (aussi appelés injonctions paradoxales), faible latitude en terme d’autonomie, difficulté à concilier vie personnelle et professionnelle…
- Exigences émotionnelles : relation au public conflictuelle, contact avec la souffrance psychologique ou physique, nécessité de répression émotionnelle, peur liées aux conditions de travail…
- L’autonomie : autonomie procédurale (choix ou non de la façon de travailler, possibilité d’interrompre sa tâche), prévisibilité du travail et possibilité d’anticipation (Trop ou pas assez), individualisation excessive de la performance, oubli du groupe, hyper responsabilisation notamment quand les moyens humains, financiers, opérationnels manquent pour faire face aux enjeux)
- Rapports sociaux : relation conflictuelle avec le management ou les collègues, manque de feedbacks ou généralisation de feedbacks négatifs, injustice des critères d’évaluation, inéquité, hypercompétitivité au sein du collectif de travail, violences internes (discriminations, harcèlement moral, harcèlement sexuel, harcèlement organisationnel )
- Les conflits de valeur : conflits éthiques, non respect des valeurs, conscience professionnelle empêchée ou bafouée, situation de qualité empêchée, travail inutile…
- L’insécurité de la situation de travail : sécurité de l’emploi, stabilité du salaire, reconnaissance symbolique ou financière, soutenabilité du travail sur le long terme, changements difficiles ou contre-productifs, contexte de volatilité stratégique ou organisationnelle…
- Perte de sens et désalignement avec vos valeurs
Nous l’aborderons en détail plus bas, mais une situation professionnelle qui ne vous permet pas de respecter vos valeurs ou qui vient empêcher vos aspirations de vie met en péril votre équilibre. Certes, il est possible de s’ajuster quelque temps, de prendre sur soi comme on dit, mais cette suradaptation n’a qu’un temps. Si vous avez fait un burn out, il va être essentiel de faire le point sur vos valeurs, vos besoins afin d’être au clair avec votre boussole de vie.
Manque d’écoute de vos besoins
L’épanouissement répond à une règle extrêmement simple : répondre à ses besoins. En effet, que ces besoins soient personnels ou professionnels, ils doivent être reconnus et répondus le plus possible au quotidien. Pour faire une analogie, comme chaque espèce animale a son régime alimentaire, nous avons aussi le nôtre sur le plan de nos besoins. Certaines personnes vont avoir besoin d’une nourriture artistique quotidienne, d’autres de temps long pour réfléchir ou être au calme. D’autre part, certains ressentiront le besoin d’utiliser leur créativité au quotidien, tandis que pour d’autres, l’équilibre tiendra à une présence suffisante à leur famille et à leurs proches avec un travail qui aura une place plus secondaire. Nous n’avons pas tous les mêmes besoins ni les mêmes modes de fonctionnement.
Le nier et tenter de faire comme le voisin représente un risque pour votre santé psychique et physique à long terme. Nous allons identifier plus bas différents outils et modalités d’accompagnement pour vous accompagner sur cette identification et compréhension de vos besoins.
Non prise en compte de facteurs de risques personnels
En effet, nous fonctionnons tous sur des modalités différentes. Notre cerveau n’a pas les mêmes aptitudes ni les mêmes préférences cognitives ou les mêmes schémas. Depuis quelques années, les chercheurs en science cognitive se penchent sur les déterminants qui peuvent prédire un risque plus important de burn-out. Dans cette optique, le fait d’être HPI, de présenter un TDAH, une hypersensibilité sont reconnus comme des facteurs de risques. Mais attention, ils ne pourront bien évidemment jamais être reproché au salarié ou dédouaner l’employeur de son obligation de sécurité. Des pilotes inconscients comme « sois parfait », « sois fort » ou « fais plaisir » peuvent aussi représenter une prévalence plus importante. Ci après, nous en détaillerons les modalités et accompagnements liés.
Quels sont les signes d’une rechute de burn out ?
Il existe de nombreux signes d’une rechute de burn-out :
- grande fatigabilité que le sommeil ne soulage pas
- douleurs chroniques
- difficultés de sommeil
- troubles gastro intestinaux
- problèmes dermatologiques
- douleurs oculaires, migraines, désorientation
- difficultés ou ralentissements cognitifs
- infections chroniques
- perte de sens
- cynisme et dépersonnalisation
- comportements compulsifs (sur les plans sexuel, achats, alimentaire, conduites à risque…)
- difficulté à gérer ses émotions (colère, irritabilité, tristesse…)
L’OMS répertorie plus de 100 symptômes non spécifiques (c’est-à-dire que chacun de ces symptômes pris à part peut-être le signe d’une maladie en soi). La littérature scientifique va même plus loin et relie le burn out à de nombreuses séquelles sur le plan cognitifs mais aussi métaboliques. Le lien entre certaines maladies auto-immunes, le diabète, des troubles de la thyroïde et une exposition à un stress aigu chronicisé sans phase de stress oublié est malheureusement aujourd’hui bien établi.
Ainsi, il est essentiel de pouvoir vous observer avec suffisamment de régularité pour détecter si vous présentez certains des signes présentés ci-dessous. Deux signes cumulés peuvent parfois marquer un état installé d’état péri burn out. Soyez donc attentifs aux signaux faibles
Que faire si vous observez les signes d’une rechute de burn out ?
- Si vous sentez une rechute de burn out, un réflexe : contactez votre équipe médicale et faites le point avec votre médecin généraliste
- Vous mettre au repos immédiatement
- Solliciter l’accompagnement d’un professionnel de l’accompagnement psychologique
- Prévenir vos proches et leur demander de l’aide
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Quelles sont les mesures d’urgence suite à une rechute de burn out ? Contacter son équipe médicale
Le médecin traitant ou un médecin généraliste doit être immédiatement sollicité si vous présentez plusieurs de ces signes. Prenez le temps d’expliquer l’étendue de votre symptomatologie tant physique, que psychologique, émotionnelle et cognitive. De plus, n’hésitez pas à relier ces symptômes à vos conditions de travail. En effet, les médecins sont parfois trop éloignés de la réalité du monde du travail et il peut être aidant d’expliquer factuellement ce que vous vivez au travail, vos conditions de travail avec des exemples précis.
Le médecin traitant pourra alors établir un certificat (qui peut être utile en cas de litige futur avec l’employeur ou en cas de souhait de départ). Il pourra aussi vous orienter vers des médecins spécialistes pour adresser des problèmes liés à votre burn-out (médecins spécialisés comme gastro-intestinal, ORL, dermatologue, pneumologue, endocrinologue…). Le but est de vous mettre en sécurité sur le plan physique. Un bilan sanguin peut être nécessaire pour vérifier qu’il n’y a pas de carence ou d’autres problèmes qui pourraient freiner votre guérison ou provoquer un risque de rechute.
Que faire en cas de rechute de burn out ? Vous mettre au repos immédiatement
En effet, c’est une mesure de prévention essentielle. Vous n’en pouvez plus ? Il faut immédiatement vous arrêter. Et ne pas attendre que ce soit votre corps qui le fasse pour vous. Trop souvent, lors de mes accompagnements, je suis témoin de personnes qui ont attendu trop longtemps et ont été frappés de malaises provoquant des blessures ou pire des accidents de la route. Tant que vous ne l’écoutez pas, votre corps parlera et il criera de plus en plus fort s’il n’est pas entendu. Respectez l’arrêt qui vous sera donné par le médecin et n’hésitez pas à le prolonger si vous vous sentez encore fragile. Un arrêt pour burn-out c’est au minimum 1 ou 2 mois et dans les cas les plus graves, ce peut être 2 à 3 ans (durée maximale d’un arrêt avant de passer dans la catégorie invalidité , ce qui arrive si on ne prend pas son état suffisamment au sérieux).
Burn out rechute : solliciter l’accompagnement d’un professionnel de l’accompagnement psychologique
Lors d’un burn-out, il est indispensable d’être accompagné par un professionnel de l’accompagnement psychologique. En effet, nous le détaillerons plus bas, mais cette aide est essentielle pour vous permettre d’identifier les facteurs déclencheurs externes et internes de votre burn-out. D’ailleurs, dans les cas de rechute, je constate qu’il s’agit de personnes qui ont essayé de s’en sortir seules, sans se faire accompagner.
Un médecin psychiatre peut vous aider sur le plan médicamenteux (si trouble anxio-dépressif) mais à moins qu’il ne soit axé aussi sur un accompagnement par l’écoute, il sera essentiel de trouver un interlocuteur additionnel. Il pourra s’agir d’un psychologue ou d’un coach. Mais veillez à choisir un accompagnant ayant une expérience dans les RPS et l’accompagnement de la souffrance au travail.
Prévenir vos proches et leur demander de l’aide face à votre rechute de burn out
La guérison d’un burn out tient aussi en grande partie à la qualité du soutien offert par l’entourage familial et amical. Ainsi, ouvrir la discussion avec vos proches est central. Par exemple, vous pouvez leur expliquer ce qu’est le burn-out, au travers d’une infographie ou d’une vidéo. Un travail psychologique avec un accompagnant vous permettra aussi de mettre le doigt sur vos besoins.
Ainsi, vous pourrez mieux identifier ce que vous pourriez attendre de vos proches, les demandes que vous pourriez leur formuler pour les aider. D’ailleurs, cela les placera dans une posture active et rassurante car ils seront outillés et auront des actions précises en tête. Un soulagement pour tout le monde dans cette épreuve !
Enfin, il m’arrive de recevoir la personne en burn-out et son conjoint ou un membre de sa famille pour initier ce dialogue, objectiver l’état du patient et rendre factuel un syndrome qui ne se passe malheureusement pas que dans la tête. Ces sessions tripartites sont souvent cathartiques et permettent au burnie de se sentir légitime dans son besoin de calme et de repos et à l’accompagnant de se positionner avec plus de justesse et moins de stress.
Quelles sont les situations à risque à éviter pour un burn out ?
- Reprendre le travail trop vite
- Reprendre le travail de façon trop intense
- Ne pas revoir sa charge de travail
- Ne pas remettre en question sa situation professionnelle
- Ne pas avoir fait le point sur soi et ses besoins
- Ne pas remettre son corps au centre de l’équation
Reprendre trop vite est le premier critère de rechute de burn out
En effet, trop souvent, je vois des employés reprendre trop vite après à peine quelques jours ou quelques semaines d’arrêt. Un retour anticipé peut représenter un risque accru de « casser » son instrument de travail. A savoir, son corps et son cerveau. C’est comme si vous décidiez de courir un marathon avec une jambe dans le plâtre dont l’os n’a pas encore été suffisamment consolidé. Hérésie, me direz-vous. Eh bien, détrompez-vous, je le vois malheureusement au quotidien. Il faut donc vous laisser du temps et vérifier que la plupart de vos indicateurs sont retournés au vert avant d’envisager un retour.
Ensuite, pour éviter une rechute, il est important de reprendre dans de bonnes conditions. Déjà, se poser la question de reprendre ou pas dans le même travail, au même poste ou dans la même entreprise (Voir l’article Se faire coacher quand on se questionne sur une reconversion). En effet, un burn out dit souvent quelque chose de besoins non répondus ou d’expositions à des facteurs pathogènes.
Comment identifier et éviter une rechute burn out : lister vos conditions de reprise
Ainsi, listez tous ce dont vous aimeriez vous débarrasser au quotidien dans votre travail. Puis, identifiez les choses que vous aimeriez injecter. Enfin, mettez le doigt sur ce que vous aimez le plus faire et voyez comment en augmenter la fréquence. Un retour s’envisage donc après une analyse précise de sa situation d’emploi. Parfois la conclusion est que le poste ne convient plus ou que l’entreprise n’est plus un environnement épanouissant. Alors, il est crucial d’opérer un changement au risque de provoquer une rechute.
Il est aussi crucial si un retour est envisagé sur le même poste, dans la même entreprise de pouvoir discuter de votre charge en amont. Une reprise avec la même charge, sans aucun aménagement peut s’avérer dangereuse. Cette discussion peut être menée avec vos responsables, les RH mais aussi le médecin du travail qui peut s’avérer être un puissant allié dans ce type de situation. Une reprise à mi-temps ou temps partiel thérapeutique peut aussi être demandée par votre médecin traitant et sera validée par le service de santé au travail. C’est souvent la modalité la plus sécurisante pour reprendre au même poste, sous réserve que la charge de travail ait été revisitée en amont avec votre responsable et votre équipe.
Reprendre en ayant remis votre corps en état avant
Par ailleurs, pour éviter une rechute, l’un des points clés est de prendre soin de votre corps. Je n’insisterai jamais assez dessus mais votre corps est votre principal outil de travail. En effet, si vous n’en prenez pas soin, votre cerveau ne pourra pas fonctionner correctement. Plus, vos fonctions cognitives seront impactées négativement si vous négligez votre corps. Ainsi, il est central de reprendre possession de votre corps et de retrouver le contrôle de votre système nerveux autonome.
Si vous le souhaitez, une séance peut être dédiée à cette question à la fois technique et très pragmatique pour vous aider à mettre le doigt sur votre routine, celle qui vous permettra de réguler votre stress. Pour cela, des techniques visant à activer le système nerveux autonome parasympathique sont nécessaires. Nous en aborderons certaines dans la suite de cet article mais une séance complète permettra d’établir votre feuille de route personnalisée.
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Burn-out rechute : apprivoiser et ménager ses zones de fragilité
En préambule, entendez-moi bien, je ne dédouane pas l’employeur de sa responsabilité. Le critère des zones de fragilité personnelle n’est ici abordé que comme un outil additionnel pour prendre davantage soin de vous. Mais en aucun cas, un neuroatypisme ou une façon de fonctionner ou un rapport au travail ne peut être incriminé par l’employeur lors d’un burn out. D’ailleurs, ce sont souvent des qualités qui sont louées le plus souvent et que l’employeur appelle de ses voeux lors des entretiens ou performance reviews.
Néanmoins, nous allons prendre un moment pour faire la revue de certaines spécificités personnelles qui peuvent représenter un risque de burn out accru. En conséquence, ces particularités devront être prises en considération par le salarié, sans son quotidien, dans son organisation et ses routines personnelles et professionnelles.
Le point sur les neuroatypismes dans la rechute de burn out
- HPI : haut potentiel intellectuel
- TDA/H : trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité
- TSA : trouble du spectre autistique
- Hypersensiblité : sensibilité émotionnelle et/ou physique plus haute que la moyenne
Ce ne sont ici que quelques exemples de neuroatypismes. Mais ces particularités sont centrales dans l’accompagnement du burn out. Tant dans les causes que dans les risques de rechute. Comprendre ces neuroatypismes et bien les identifier permet aussi la mise en place des bons outils. En effet, on n’accompagne pas de la même façon un burn out selon que la personne présente un TDA/H ou une hypersensibilité.
Les différentes façons d’accompagner les neuroatypismes
Par exemple, chez un TDA/H, la compréhension du circuit dopaminergique et l’appréhension de la balance souffrance / plaisir de la personne sera clé pour identifier les ressources thérapeutiques et ne pas risquer de la mettre en échec dans son parcours. Tandis que dans le cas de l’hypersensibilité, le travail pourra se concentrer sur de la psychoéducation et des outils de gestion des émotions. Pour un HPI (qui présente la caractéristique d’atteindre ses seuils cognitifs plus rapidement), il sera nécessaire de travailler sur la gestion de l’énergie, les modalités d’activation du parasympathique, l’identification d’outils « économie d’énergie »… Enfin, une personne présentant un TSA pourra par exemple travailler sur une meilleure gestion de son adaptation à son environnement pour éviter les écueils de la suradaptation notamment.
Ce ne sont que des exemples non exhaustifs mais qui permettent de toucher du doigt la nécessaire variété, richesse et complémentarité des approches qui doivent être mises en place.
J’ai été formée à ces neuroatypismes et en particulier à l’accompagnement de l’adulte haut potentiel qu’on retrouve avec une prévalence accrue dans les cas de burn-out. N’hésitez pas à réserver un créneau d’échange pour faire le point sur votre situation si vous vous reconnaissez dans cet article sur les HPI.
Les risques représenté par le trouble anxieux dans la rechute burn out
Ces dernières années, et notamment depuis le covid, on observe une augmentation des troubles anxieux et TAG (troubles anxieux généralisés). Ces troubles représentent des facteurs de risques accrus en matière de burn out et de rechute de burn out de par le stress qu’ils provoquent, les ruminations qu’ils déclenchent, les stratégies d’évitement et les toc de vérification qui les sous-tendent parfois. Il est donc crucial de se faire accompagner par un professionnel. Une approche systémique ou TCC pourra s’avérer tout à fait complémentaire à un accompagnement burn-out.
Le point sur les drivers (ou pilotes inconscients) dans la rechute burn out
Nous fonctionnons tous selon des schémas, des croyances qui guident la façon dont nous distribuons nos efforts. Ces pilotes inconscients influencent directement nos croyances sur le monde et influent sur notre travail notamment. Il peut être intéressant de faire le point avec un coach pour identifier les pilotes que vous utilisez au quotidien. Mettre le doigt sur un driver « sois parfait » ou « fais plaisir » et les circonstances dans lesquelles ils ont le plus de risques d’apparaître permettra de vous mettre en sécurité. Dans mes accompagnements, c’est souvent une étape clé de la guérison. En effet, c’est l’occasion de mieux vivre avec ses drivers en trouvant des outils concrets pour les assouplir.
Quel lien avec les traumas dans la rechute du burn out ?
D’après la littérature scientifique récente, un lien a été clairement établi entre des traumas vécus dans l’enfance ou l’adolescence et le burn out. De nombreux clients que j’accompagne en viennent à me révéler au cours de mes séances un trauma. Il peut s’agir d’un accident, d’une agression physique, d’une agression sexuelle… Ces traumas s’ils n’ont pas été traités peuvent déclencher un stress post-traumatique qui peut être le terreau d’un burn out. Il est donc essentiel de les adresser avec un professionnel de la désensibilisation des traumatismes. L’EMDR est aujourd’hui l’approche la plus reconnue. Dans le travail que nous mènerons ensemble, je peux vous orienter vers ces spécialistes qui pratiquent des thérapies brèves et vous permettre d’obtenir des résultats rapidement.
Bien se connaître pour éviter une rechute burn-out
La psychoéducation pour prévenir les rechutes d’épuisement professionnel
Il s’agit d’outils permettant de mieux comprendre son mode de fonctionnement. En effet, en montant soi-même en compétence sur ses schémas, il devient possible d’anticiper les déclencheurs, de les repérer en amont et de développer des stratégies pour les éviter. De même, cet outil permet d’identifier les ressources, les facteurs aidants de façon à pouvoir les injecter davantage dans vos routines. Cet outil accompagne la plupart de mes clients après une guérison et représente pour eux un véritable garde-fou dont ils ne souhaitent pas se défaire. Nous pouvons dédier une séance ensemble à la création d’un outil de psychoéducation et d’automonitoring sur-mesure pour vous aider à avancer en toute sécurité avant, pendant et après une reprise d’activité professionnelle.
L’écriture thérapeutique, modalité anti rechute
En effet, une routine d’écriture thérapeutique ou de « purge » peut permettre de vous défaire au quotidien des idées parasites, de mettre de l’ordre dans les émotions qui vous parcourent. De plus, c’est un excellent moyen d’identifier des stratégies d’adaptation, de réagir plus vite devant l’installation de certains éléments pathogènes. Bref, de vivre avec plus d’intentionnalité et de prendre davantage soin de vous au quotidien.
Les TCC très efficaces dans l’accompagnement de l’épuisement professionnel
Cette approche active et actionnable permet de travailler de façon pragmatique pour vous aider à mieux vous comprendre. Au-delà de l’identification de vos schémas, c’est aussi l’occasion d’activer de nouveaux comportements, de vous lancer certains défis, pas à pas, au service d’un meilleur équilibre. Cette thérapie s’adapte à chaque personne et à sa problématique et trouve également une grande partie de sa puissance dans l’alliance thérapeutique qui se noue entre le praticien coach ou psychologue et le client.
Eviter une rechute de burn-out avec le questionnaire Strong
Il s’agit d’un test psychométrique qui vous permettra de mettre le doigt sur les raisons professionnelles de votre burn out.
- Votre travail vous convient-il ?
- Les tâches que vous faites au quotidien vous nourrissent-elles suffisamment ?
- Existe-t-il des besoins en souffrance / non répondus qu’il faut réinjecter dans votre routine ?
- Les sujets que vous adressez sur votre poste sont-ils en résonance avec vos valeurs ?
En effet, de nombreux clients que j’ai accompagnés ont réussi à mettre le doigt sur le problème grâce à ce test psychométrique. Si vous avez un questionnement sur votre poste, votre secteur, votre vocation, consultez la page dédiée à nos accompagnement reconversion.
Le test Strong peut être passé en ligne mais vous devez avoir été inscrit sur la plateforme qui détient la licence du test par un praticien certifié. Etant praticienne certifiée, vous pouvez me contacter pour m’en faire la demande et m’expliquer quelles sont les raisons qui vous poussent à souhaiter passer ce test. Cliquez ici pour prendre rdv.
Le test Strong : l’opportunité unique de s’écouter enfin, la clé de l’anti rechute
Le test Strong est aussi une formidable opportunité de se sentir légitime dans certaines voies sur lesquelles on s’est censuré. Par exemple, l’une de mes clientes travaillant dans le conseil avait toujours eu cette envie d’écriture mais ne l’avait jamais approfondie. Pour des raisons de temps mais aussi pour des raisons familiales. L’écriture, selon sa famille, on n’en vit pas ! C’est un métier d’artiste, de saltimbanque ! Ces loyautés familiales auraient pu la maintenir loin de cet art pour longtemps encore. Mais ses résultats au test Strong étaient si fort sur le domaine « écriture » et « rédaction » que cette cliente a bien été obligée de s’écouter. Je ne révélerai pas son nom mais il s’agit d’une romancière inspirée et positive que vous pouvez trouver en tête de gondole dans toutes les librairies.
Pour en savoir plus, consultez notre article sur le coaching de reconversion.
Prévenir un nouvel épuisement professionnel avec le test MBTI
C’est l’un des tests psychométriques les plus connus et pratiqués dans le monde. Et à raison ! C’est l’un des plus fins qui permet d’avoir une vision détaillée de son profil sur des dimensions aussi variées que :
- communication
- prise de décision
- travail en équipe
- gestion du stress
Ce test se base sur le principe de préférence et permet de comprendre quelles sont nos modalités préférentielles de fonctionnement. Autrement dit, ce test permet de mettre le doigt sur ce qui nous est le plus naturel, et donc, ce qui économise le plus notre énergie au quotidien. Ainsi, il s’agit là d’une notion clé dans l’après burn out pour éviter la récidive d’épuisement professionnel.
Comme le test Strong, le test MBTI peut être passé en ligne mais vous devez avoir été inscrit sur la plateforme qui détient la licence du test par un praticien certifié. Plein de tests sont proposés sur internet gratuitement mais ils sont faux et vous proposent un profil le plus souvent erroné. Un véritable risque si vous capitalisez ensuite dessus. Je dénonce fermement ce charlatanisme qui joue sur les insécurités de personnes en questionnement. C’est la raison pour laquelle l’institut the Myers Briggs qui détient ces licences traque ces faux tests.
Etant praticienne certifiée, vous pouvez me contacter pour m’expliquer les raisons qui vous poussent à vouloir passer le test MBTI. Cliquez ici pour m’écrire, en bas de page onglet « Vous avez des questions ? »
Prendre soin de son corps et le remettre au coeur de l’équation pour éviter une rechute burn-out
Éviter une récidive de burn out tient aussi à une dimension essentielle : réhabiter son corps. Car oui, votre corps est votre principal outil de travail. Malheureusement, trop souvent, je constate que des médecins orientent trop vite leurs patients en burn out sur un travail psychologique très profond pour lequel ils n’ont pas toujours les ressources et l’energie nécessaires à ce stade. Il faut d’abord s’assurer de rééquilibrer le système nerveux autonome. En voici les fondements principaux :
- Faire de l’exercice dans le respect de son état de santé et de ses ressources
- Activer le système nerveux autonome par la respiration
- Soigner sa routine de sommeil
- Respecter une bonne hygiène alimentaire
- Prendre le temps de se faire plaisir
Ces dimensions peuvent paraître évidentes et pourtant elles sont trop souvent éludées par les médecins et les patients quand ils ont eu la chance de recevoir xes conseils.
Eviter une rechute burn out : une liste des mesures qui permettront de faire la différence
Voici quelques mesures de bon sens mais qui pourront faire toute la différence si vous les respectez et les injectez dans votre routine quotidienne avec discipline :
- Marcher au moins 6000 pas par jour
- Pratiquer une activité physique qui active le parasymapthique : yoga, pilates, tai chi, …
- Pratiquer la cohérence cardiaque (méthode de respiration avec l’appli gratuite respirelax) – Pour un initiation, cliquer ici pour prendre rdv avec moi
- Vous coucher et vous lever à heures fixes
- Prévoir une routine de coucher régulière qui vous éloigne des écrans et favorise les activités de flow apaisantes
- Privilégier une nourriture à base de légumes, de fruits, de céréales complètes, d’huile végétales, d’oléagineux et de poissons gras
- Fuir l’alcool, le tabac, les aliments processés, l’excès de gras ou de sucre, la sédentarité
- Favoriser des activités qui vous apportent un réel plaisir : lire un livre, aller au cinéma, sa balader en forêt, peindre, jouer, rire, créer, vous faire masser, prendre l’air et voyager, voir vos amis et nourrir des contacts sociaux de qualités (Le Ted Talk de Robert Waldinger sur les secrets du bonheur est extrêmement inspirant à ce titre)
Un plan sur-mesure adapté à vos goûts et vos besoins pourra être travaillé ensemble lors d’une séance dédiée. Cela vous permettra ensuite de pouvoir avancer en autonomie chez vous, en toute sécurité pour une reprise. Cliquez ici pour réserver un créneau de travail avec moi.
Se faire accompagner pour éviter le risque de déni de burn-out et de rechute de burn-out
Je ne cesserai de le répéter. Les risques de récidive d’épuisement professionnel s’éloignent plus on prend le temps de travailler sur soi et de comprendre l’ensemble des causes qui ont provoqué ce burn out. Le principal risque du burn out est le déni. En effet, ‘excès de cortisol qui rehausse momentanément la sérotonine et la noradrénaline laisse penser que tout va bien. Et quand on réalise que rien ne va plus, c’est déjà trop tard. Ainsi, être accompagné par une équipe médicale de proximité et inscrite dans la complémentarité et l’interdisciplinarité est indispensable.
Vous devez impérativement être accompagné via :
- médecin généraliste
- médecin psychiatre (si vous rencontrez des symptômes anxio-dépressifs et des difficultés de sommeil)
- psychologue ou psychologue du travail ou coach spécialisé en souffrance au travail
- des intervenants paramédicaux comme des sophrologues, kinésiologues, acupuncteurs, ostéopathes se montrent parfois aidants sur certaines problématiques.
J’espère avoir pu vous guider à travers toutes les ressources à activer pour éviter une récidive d’épuisement professionnel. En effet, une rechute de burn out peut avoir de graves conséquences sur votre état de santé et impacter votre parcours professionnel en profondeur avec un risque de précarisation. Ne restez pas seul, sollicitez de l’aide pour déployer un plan d’action qui vous sécurise de façon pérenne.
Je reste à votre disposition pour un accompagnement ou une demande d’information.
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