Quand on est en burn out, le choix du traitement est central et les médicaments prescrits ou non peuvent faire toute la différence. Ce fléau nécessite une prise en charge adaptée et personnalisée. En effet, un accompagnement holistique et sur mesure est essentiel pour éviter des complications graves (tant sur le plan psychologique que métabolique ou cognitif). Le choix du traitement, qu’il soit médicamenteux ou psychothérapeutique, est donc crucial pour le rétablissement.
De quoi parlons-nous quand nous posons le terme burn out ?
Il s’agit d’un syndrome, caractérisé par trois grandes dimensions :
- un épuisement physique, émotionnel et cognitif
- un sentiment de dépersonnalisation
- une diminution du sentiment d’efficacité professionnelle allant avec une baisse de l’estime de soi
Des données montrent que les personnes ayant reçu un traitement adéquat combinant médicaments et interventions psychologiques ont un meilleur taux de rémission sans rechute. De plus, ce couplage thérapeutique sur-mesure permettrait des guérisons significativement plus rapides.
Je vous expose dans cet article les traitements les plus prescrits ainsi que leurs avantages et inconvénients. Quelques conseils de supplémentation sans ordonnance seront aussi délivrés. Tous ces conseils sont issus des recommandations de mon réseau de médecins référents.
Cet article se base également sur mon expérience d’accompagnements auprès de centaines de clients en burn out. Ils se base aussi sur les recommandations de médecins avec lesquels je collabore au quotidien.
Précaution de lecture
En tant que coach collaborant avec des médecins spécialisés (psychiatres, généralistes, médecins du travail), je fournis un accompagnement complémentaire à l’approche médicale. Toutefois, je ne remplace en aucun cas l’avis d’un professionnel de santé. Avant de procéder à la lecture de cet article, gardez en tête que seul un médecin peut décider du traitement le plus adapté. Cela en fonction de votre état mais aussi de votre condition physique et historique médicale. Veillez à bien faire le point avec votre généraliste et / ou votre médecin psychiatre.
Burn out et médicament, quel traitement ? Comprendre le burn out sur le plan médical
Tout d’abord, le burn out ne se limite pas à un simple épuisement psychologique. En effet, il implique des dérèglements profonds du système nerveux autonome et de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). Désolée pour le petit cours de bio mais c’est nécessaire ! Et cet axe est essentiel dans la réponse au stress, régulant la production de cortisol, l’hormone du stress.
Dans le cas d’un stress chronique comme celui lié au burn out, l’axe HHS est constamment activé. En conséquence, cela conduit à une production excessive de cortisol. Ainsi, ce dérèglement hormonal a des effets délétères sur de nombreux systèmes de l’organisme.
Comment le stress chronique et le surmenage mènent à des dérèglements physiologiques
Le surmenage et le stress chronique, deux caractéristiques centrales du burn out. Ce sont les moteurs principaux des dérèglements physiologiques qui en découlent. Le stress chronique active en permanence l’axe HHS, entraînant une libération continue de cortisol.
Malheureusement, cette hormone, bien qu’essentielle pour la gestion à court terme du stress, devient toxique lorsqu’elle est sécrétée en excès sur une longue période.
Suractivation du système nerveux autonome sympathique
Le stress chronique stimule de façon prolongée le système nerveux sympathique, qui prépare le corps à la réponse de « combat ou fuite ». Cette activation constante entraîne
- une hausse de la fréquence cardiaque,
- une augmentation de la pression artérielle,
- et une mobilisation des réserves d’énergie.
Ici, l’un des points essentiels à saisir est la conséquence de long terme que cela amène : un état de vigilance accrue. Ainsi, en l’absence de périodes de récupération (qu’on appelle techniquement des « phases de stress oublié »), cet état de stress prolongé épuise les ressources du corps. Amenant à un état de fatigue extrême et un épuisement général.
Dérèglement de l’axe HHS
L’activation persistante de l’axe HHS conduit à une sécrétion continue de cortisol, qui perturbe plusieurs fonctions corporelles. Ainsi, à long terme, le cortisol en excès peut désensibiliser les récepteurs des glucocorticoïdes dans le cerveau.
En conséquence, cela entraîne une diminution de la capacité de régulation du stress. Cela peut également
- affaiblir le système immunitaire,
- accroître l’inflammation systémique,
- provoquer une résistance à l’insuline (risque de diabète)
- et augmenter le risque de maladies métaboliques et cardiovasculaires.
Dérèglement des neurotransmetteurs
En plus des perturbations de l’axe HHS, le burn out affecte la régulation de plusieurs neurotransmetteurs essentiels au bon fonctionnement du cerveau. On parle notamment la sérotonine, la dopamine, et la noradrénaline.
Ces neurotransmetteurs jouent un rôle clé dans la régulation de l’humeur, de la motivation, et des capacités cognitives.
- Sérotonine : souvent appelée l’hormone du bonheur, la sérotonine est impliquée dans la régulation de l’humeur, du sommeil, et de l’appétit. Un déficit en sérotonine peut entraîner des symptômes dépressifs, de l’anxiété, et des troubles du sommeil, aggravant ainsi les symptômes du burn out. Ce déficit est lié à une réponse inflammatoire accrue dans le cerveau, souvent observée chez les personnes en burn out.
- Dopamine : la dopamine est le neurotransmetteur associé à la motivation, au plaisir et à la récompense. Un dérèglement dopaminergique peut se manifester par une perte de motivation. On peut aussi constater un désintérêt pour les activités autrefois plaisantes (anhédonie), et des difficultés à se concentrer. Souvent, le burn out entraîne une diminution de la disponibilité de la dopamine, contribuant à un sentiment de détachement et à une réduction de la performance professionnelle.
- Noradrénaline : ce neurotransmetteur est central pour la réponse au stress et la vigilance. Dans le burn out, l’excès de cortisol provoque une désensibilisation des récepteurs de la noradrénaline, entraînant une fatigue extrême, des troubles de l’attention, et une réduction de la capacité à gérer le stress.
Mon constat au quotidien
Comme je le constate malheureusement au quotidien parmi mes clients, ces déséquilibres neurotransmetteurs affectent non seulement la santé mentale, mais aussi la santé physique. Egalement, les capacités cognitives, telles que la mémoire, l’attention et la prise de décision sont très souvent touchées. Pour certaines clients, ces fonctions sont affectées en profondeur, rendant impossible la reprise d’activité (processus d’invalidité).
De plus, l’épuisement du système de réponse au stress peut entraîner des maladies chroniques. Notamment des maladies cardiovasculaires, des troubles métaboliques, et une vulnérabilité accrue aux infections ainsi qu’à des maladies auto immunes.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les symptômes du burn-out, lire l’article Comment savoir si on est en burn out ?
Burn out et médicament, quel traitement – Le point sur les différents traitements médicamenteux du burn out
Les traitements médicamenteux pour le burn out sont variés, chacun ayant des indications spécifiques et des mécanismes d’action distincts. Cependant, il est essentiel de comprendre que ces traitements doivent être utilisés avec discernement. En effet, tous ne sont pas nécessairement adaptés au burn out.
En France, on déplore parfois, par manque de formation au syndrome d’épuisement professionnel de certains médecins. Cela va de paire avec des prescriptions automatiques du couple anxiolytiques / antidépresseurs, pouvant parfois malheureusement ralentir la guérison.
Bien que ces ordonnances servent parfois à apaiser des médecins zélés de la CPAM durant des visites de contrôle (Lire l’article Arrêt maladie : visite CPAM – Se préparer et sécuriser ses IJ) ou à étayer des dossiers de négociation de départ ou de litige aux prud’hommes, ces traitements ne sont pas sans enjeu. Il convient de prendre le temps de faire le point, d’échanger avec différents professionnels de santé. Et surtout de s’écouter.
Burn out et médicament, quel traitement ? Les anxiolytiques, souvent un passage obligé
Les anxiolytiques, notamment les benzodiazépines, sont fréquemment prescrits pour soulager les symptômes d’anxiété et d’insomnie associés au burn out. Ils agissent en augmentant l’effet du GABA. Il s’agit d’un neurotransmetteur inhibiteur qui réduit l’excitabilité neuronale, induisant un effet sédatif et anxiolytique.
- Mécanisme d’action : les benzodiazépines se lient aux récepteurs GABA-A dans le cerveau, augmentant l’afflux de chlorure dans les neurones. Cela a pour effet de diminuer leur excitabilité. Cela entraîne un effet calmant, réduisant rapidement les symptômes d’anxiété et favorisant le sommeil.
- Indications et risques : bien que les anxiolytiques soient efficaces pour un soulagement symptomatique rapide, leur usage doit être limité dans le temps en raison du risque élevé de dépendance et de tolérance.
Burn out et médicament, quel traitement ? Antidépresseurs trop souvent au coeur du traitement
Les antidépresseurs, en particulier les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), sont couramment prescrits en cas de burn out sévère. Surtout lorsque des symptômes dépressifs sont présents. Souvent quand le burn out n’a pas été pris en charge assez vite. Il a ainsi mené à une dépression.
Cependant, il est crucial de distinguer le burn out de la dépression, bien que ces deux conditions puissent présenter des symptômes similaires.
Différence entre burn out et dépression
Le burn out est spécifiquement lié à un épuisement émotionnel et physique dû à une surcharge professionnelle. Parfois conjuguée à un surmenage ou une fragilsation sur le plan personnel. Tandis que la dépression est une maladie mentale qui peut survenir indépendamment des conditions de travail.
La dépression se caractérise par une tristesse persistante, une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes (anhédonie). Mais aussi des troubles du sommeil, et peut inclure des pensées suicidaires, ce qui n’est pas nécessairement le cas dans le burn out.
D’abord, prenons quelques instants pour définir l’état d’anhédonie qui conditionne la prise d’antidépresseurs. Elle est définie comme l’incapacité à ressentir du plaisir ou de l’intérêt pour des activités autrefois appréciées. C’est un symptôme central de la dépression. Il peut parfois être présent consécutivement à un burn out mais cela signifie que le burn out a mené à une dépression. Et ce n’est pas toujours le cas (surtout si le burn out est pris en charge tôt).
Burn out et médicaments, quel traitement ? Le point sur les antidépresseurs
- Mécanisme d’action des antidépresseurs : les ISRS agissent en augmentant la disponibilité de la sérotonine dans le cerveau, tandis que les IRSN augmentent à la fois la sérotonine et la noradrénaline. Cela aide à stabiliser l’humeur et à améliorer l’énergie et la concentration. Cependant, dans le burn out, ces médicaments peuvent parfois masquer les symptômes sans traiter la cause sous-jacente.
- Efficacité et risques : dans certains cas, ils peuvent être utiles pour traiter la comorbidité dépressive dans le burn out. Mais leur efficacité pour traiter le burn out en soi est limités selon certains scientifiques. Une étude de Heinemann publiée dans le Journal of Psychosomatic Research (2018) a montré que les antidépresseurs n’améliorent pas nécessairement les taux de rémission du burn out. Plus, ils peuvent même prolonger la récupération en atténuant les symptômes sans adresser le stress chronique à l’origine du burn out.
Burn out et médicaments, quel traitement ? Les somnifères pour récupérer les premiers temps
Les troubles du sommeil sont fréquents chez les personnes souffrant de burn out. Je le veux malheureusement au quotidien parmi les clients que j’accompagne en séance individuelle. Les difficultés à l’endormissement et /ou réveils fréquents durant la nuit avec difficultés à retrouver le sommeil sont leur lot quotidien. Ces troubles du sommeil nécessitent parfois la prescription de somnifères, notamment des hypnotiques non benzodiazépiniques.
- Mécanisme d’action : les somnifères agissent en se liant aux récepteurs GABA-A, similaires aux benzodiazépines. Mais avec une sélectivité pour certains sous-types de récepteurs, ce qui induit un effet hypnotique sans les effets anxiolytiques ou myorelaxants prononcés.
- Indications et risques : bien que les somnifères puissent être utiles pour rétablir un cycle de sommeil normal à court terme, leur usage prolongé peut entraîner une tolérance, une dépendance, et des troubles du sommeil persistants après l’arrêt du traitement. Une étude de Morin dans Sleep paru en 2020 a souligné que les TCC ciblant l’insomnie semblent plus efficaces à long terme pour traiter les troubles du sommeil liés au burn out que les somnifères. Cela en fournissant des stratégies de gestion du sommeil qui ne dépendent pas des médicaments.
Burn out et médicaments, quel traitement ? Des suppléments disponibles sans ordonnance
Le traitement du burn out avec des médicaments sans ordonnance (OTC) se concentre principalement sur la gestion des symptômes tels que
- fatigue
- stress
- anxiété
- troubles du sommeil
- manque d’énergie
Voici une liste de médicaments et de suppléments disponibles sans ordonnance qui peuvent être utiles en cas de burn out, ainsi que leurs indications :
Magnésium
Le magnésium est un minéral essentiel qui joue un rôle crucial dans de nombreuses fonctions corporelles, y compris la gestion du stress et la relaxation musculaire. Une carence en magnésium est souvent associée à des symptômes tels que la fatigue, l’irritabilité, l’anxiété, et les troubles du sommeil, qui sont courants en cas de burn out.
GABA (Acide Gamma-Aminobutyrique)
Le GABA est un neurotransmetteur inhibiteur qui favorise la relaxation et le calme en réduisant l’activité neuronale. Il est souvent utilisé pour diminuer l’anxiété, améliorer le sommeil, et réduire le stress.
Mélatonine
Pourquoi ? : La mélatonine est une hormone produite naturellement par le corps pour réguler le cycle du sommeil. En cas de burn out, où les troubles du sommeil sont fréquents, la mélatonine peut aider à rétablir un cycle de sommeil régulier.
Vitamine B
Les vitamines B sont essentielles pour la production d’énergie, la fonction neurologique et la régulation de l’humeur. Une carence en vitamines B peut entraîner de la fatigue, une diminution de l’énergie, et une dépression légère à modérée.
Oméga-3 (EPA et DHA)
Les acides gras oméga-3 sont importants pour la santé du cerveau et peuvent aider à réduire les symptômes d’anxiété et de dépression associés au burn out.
Passiflore
Une plante médicinale utilisée pour ses effets anxiolytiques et sédatifs légers. Elle peut aider à réduire l’anxiété et améliorer le sommeil.
Valériane
La valériane est utilisée pour ses propriétés sédatives douces et peut aider à améliorer le sommeil et réduire l’anxiété.
Précautions :
Même s’ils sont disponibles sans ordonnance, ces suppléments et plantes peuvent avoir des interactions ou des contre-indications. En particulier si vous prenez d’autres médicaments ou si vous avez des conditions médicales préexistantes. Il est donc recommandé de consulter un médecin ou un pharmacien avant de commencer tout nouveau traitement.
Si vous souhaitez plus d’information sur le burn out et son accompagnement, le guide Burn out, qui consulter pour quelle prise en charge est disponible ci-dessous.
Vous retrouverez aussi d’autres guides pour vous aider à naviguer de façon plus sereine et sécurisante à travers les problématiques suivantes :
- Arrêt maladie et démarche
- Visite de contrôle arrêt maladie à la CPAM
- Maintien de salaire en arrêt maladie
- Stratégie de négociation de rupture avec votre employeur
- Reconnaissance de maladie professionnelle
Burn out et médicaments, quel traitement ?
Focus sur les nouvelles modalités de traitement : les psychédéliques et les hallucinogènes
Les psychédéliques, dont la psilocybine, sont actuellement au cœur de nombreuses recherches. Ils présent un fort potentiel dans le traitement de divers troubles mentaux, y compris le burn out.
Mécanisme d’action
La psilocybine, le composé actif de certains champignons hallucinogènes, agit principalement en se liant aux récepteurs de la sérotonine (5-HT2A) dans le cerveau. Cette interaction modifie temporairement l’activité cérébrale, entraînant des changements dans la perception, l’humeur, et la cognition.
Les études montrent que la psilocybine peut « réinitialiser » les réseaux neuronaux impliqués dans la dépression et l’anxiété. Facilitant ainsi une nouvelle perspective psychologique et émotionnelle.
Efficacité
Une étude récente de 2021 publiée dans JAMA Psychiatry par Carhart-Harris a montré que la psilocybine, en combinaison avec une psychothérapie encadrée, peut être efficace pour traiter la dépression résistante aux traitements classiques. Des effets sont observés dès la première séance. Bien que les recherches sur son application spécifique au burn out soient encore limitées, les résultats préliminaires suggèrent un potentiel prometteur. En particulier pour les patients ayant des symptômes résistants aux traitements traditionnels.
Burn out et médicaments, quel traitement ?
Les approches psychocorporelles comme alternatives aux médicaments
Burn out et médicaments, pas toujours un passage obligé. En complément des traitements médicamenteux, de nombreuses thérapies psychocorporelles se sont avérées efficaces pour traiter le burn out. Je le constate tous les jours dans les témoignages des clients que j’accompagne.
Ces modalités d’actions sont essentielles pour guérir et éviter les rechutes. Ces approches visent à rétablir l’équilibre entre le corps et l’esprit, en s’attaquant aux dysfonctionnements du système nerveux autonome. Il s’agit de calmer l’incendie du SNA sympathique et remuscler le parasympathique.
Thérapies cognitivo-comportementales (TCC)
Les TCC représentent une thérapie de choix pour le traitement du burn out. En particulier lorsqu’elles sont axées sur la remédiation cognitive et la gestion du stress.
Les TCC aident les patients à identifier et à modifier les schémas de pensée négatifs qui contribuent à leur épuisement. En travaillant sur les croyances dysfonctionnelles et en développant des stratégies d’adaptation plus saines, les TCC réduisent l’impact des stresseurs professionnels et améliorent la capacité à faire face aux situations stressantes.
Une étude publiée dans le Journal of Occupational Health Psychology a montré que la TCC réduit significativement les symptômes de burn out et améliore le bien-être psychologique. Cela avec des effets durables observés après 12 semaines de traitement.
Si vous souhaitez en savoir plus, consultez l’article Guérir du burn out avec les TCC.
Méditation de pleine conscience
La méditation de pleine conscience, ou mindfulness, est une pratique qui consiste à porter une attention consciente et sans jugement au moment présent.
Cette approche aide à rééduquer le système nerveux autonome en réduisant l’activité du système nerveux sympathique (responsable de la réponse « combat ou fuite »). Mais aussi en favorisant l’activité parasympathique, qui induit un état de relaxation. La pleine conscience diminue la réactivité au stress en entraînant le cerveau à observer les pensées et les émotions sans s’y attacher, ce qui réduit l’activation des circuits du stress.
J’ajouterais qu’il convient d’être ouvert à cette pratique. Comme toute activité, l’engagement sera essentiel afin de pouvoir
Neurofeedback
Le neurofeedback consiste à enregistrer l’activité cérébrale par électroencéphalogramme (EEG) et à fournir en temps réel des informations visuelles ou auditives sur cette activité. Les patients apprennent à moduler leur activité cérébrale, par exemple en augmentant l’activité des ondes alpha, associées à la relaxation, ou en réduisant les ondes bêta, souvent liées à l’anxiété.
Une étude de 2020 Applied Psychophysiology and Biofeedback a montré que le neurofeedback peut améliorer la régulation du système nerveux autonome. Elle peut aussi réduire les symptômes de burn out, en particulier en rétablissant un équilibre entre les systèmes de repos et de vigilance du cerveau. Ainsi, les patients ayant suivi des séances de neurofeedback ont rapporté une amélioration de la concentration, une réduction de l’anxiété, et une diminution des symptômes de fatigue.
Acupuncture
L’acupuncture, une pratique ancienne issue de la médecine traditionnelle chinoise, est utilisée pour rééquilibrer l’énergie vitale (Qi) en stimulant des points spécifiques sur le corps à l’aide de fines aiguilles.
Dans le cadre du burn out, l’acupuncturestimule les nerfs périphériques et les fibres musculaires, ce qui peut
- moduler l’activité du système nerveux autonome,
- augmenter la production d’endorphines (hormones du bien-être),
- et réduire l’inflammation.
Cette régulation nerveuse et hormonale contribue à la réduction du stress et à l’amélioration du bien-être.
Si vous souhaitez faire le point sur ces approches et concevoir un plan sur mesure, vous pouvez réserver une séance avec moi. Nous ferons le point sur les accompagnements psychocorporels les plus adaptés à votre situation parmi ceux cités ici ainsi que d’autres moins connus mais qui pourraient également vous convenir.
Burn out et médicaments, quel traitement ? Notre conclusion
Burn out et médicaments, quel traitements ? Une question épineuse qui nécessite une approche interdisciplinaire et du recul.
J’ai tenté d’être la plus exhaustive possible dans l’éventail de traitements aujourd’hui prposés dans l’accompagnement du burn out. Vous l’aurez compris, le traitement du burn out nécessite une approche holistique, intégrant à la fois certains médicaments et des interventions psychocorporelles adaptées aux besoins spécifiques de chaque individu.
Cependant, il est nécessaire de consulter un professionnel de santé pour établir un diagnostic précis et choisir les traitements les plus appropriés. Seul un médecin peut déterminer si un traitement médicamenteux est nécessaire et quelle thérapie complémentaire pourrait être bénéfique.
Un accompagnement psychologique et des stratégies de gestion du stress sont également essentielles pour prévenir la rechute et favoriser un rétablissement durable. La clé d’une guérison réussie réside dans une prise en charge personnalisée et intégrative, en collaboration avec un réseau de professionnels de santé compétents.
Nous pouvons faire le point en séance pour établir vos premiers points d’actions et les rdv à prendre avec des professionnels de santé. Selon votre état de santé et vos symptômes, des médecins spécialistes sont parfois nécessaires.
Programme d’accompagnement du burn out
Je propose des séances en individuel mais aussi un programme d’accompagnement à distance. Pour toutes les personnes qui souhaitent avancer à leur rythme et n’ont pas forcément l’énergie pour un accompagnement individuel, ce programme permet une progression en douceur et en respect de l’énergie de chacun.
Conçu avec des médecins, des médecins du travail, des psychologues mais aussi des avocats en droit du travail, ce programme permet un accompagnement interdisciplinaire.
Il comprend :
8 étapes de travail proposées en livrets à lire et à annoter
8 séances de relaxation guidée
2 tests diagnostic (un corporel et un cognitif)
6 fiches pratiques de questions réponses administratives et juridiques
Ouverture : les dernières découvertes sur le burn out
La recherche sur le burn out, les médicaments et traitements continue d’évoluer, avec de nouvelles découvertes qui pourraient révolutionner la compréhension et la prise en charge de ce syndrome encore mal compris.
Par exemple, une étude récente de Hakanen publiée dans The Lancet Psychiatry en 2023 explore l’impact des interventions basées sur la neuroplasticité pour traiter le burn out, en se concentrant sur la capacité du cerveau à se reconfigurer en réponse au stress chronique.
Ces travaux suggèrent que des approches ciblant directement la plasticité cérébrale, telles que les thérapies cognitives combinées à des exercices de stimulation cérébrale, pourraient offrir de nouvelles voies thérapeutiques prometteuses.